La guilde des Derniers Gardiens
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 La fin d'un rêve

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Skidda
Diplomate



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MessageSujet: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyDim 2 Oct - 12:46

C'était une soirée fraîche, le ciel était étoilé et moi, Jeïla, je me tenais là en cette heure sombre.
Je me tenais là, en me demandant comment j'avais pu en arriver là, mais qui aurait pu le prévoir de toute façon.
Je me tenais là, indécise, contemplant ma fin inéluctable chez Somptua...ou les Derniers Gardiens...
Je me tenais là, remémorant les souvenirs passés, les rires, les pleurs, les visages de mes amis et compagnons que je ne reverrais sûrement plus jamais.
Combien de fois avais-je failli passer de l'autre côté? Combien de fois avais-je été soutenu à des moments difficiles pour moi, pourtant je me tenais là.
Je me tenais là, devant la porte de notre taverne qui contenait tout les souvenirs de nos exploits passés, et moi je m'en éloignais pas à pas dans la brume du matin.
La fin d'un rêve.


Voilà plusieurs semaines que je voyageais sans réel but, avec comme seule compagnie Yuki, mon raptor. Je ne cessais de repenser à mon départ, avais-je bien fait? Il est trop tard de toute manière. Je vivais au jour le jour, traversant les contrées mille fois visitées, le coeur remplis de nostalgie. Les rares haltes dans les endroits civilisés ne changeaient rien, les visages étaient à présent tous étrangers et je ne pensais qu'à mon départ pour une destination inconnue, tant qu'elle était loin de tout ça. Je n'étais pourtant pas n'importe qui sans me vanter, peu de mages atteignaient mon stade mais les tavernes ne sont peuplés que de néophytes avides de gloire et de récompenses, l'ombre des prestigieux héros d'antan. Le peu de nouvelles du monde n'aidaient en rien mon humeur, guerre, morts, lointaines batailles... Je désespérais. Pourtant la solitude avait un effet bénéfique sur moi, pas de passé juste moi et Yuki loin de toutes ces bêtises. Les journées passaient et faisaient places aux semaines et je continuais sans espoir ni rêves.

J'arrivais alors à la frontière de Duskwood. L'atmosphère y était particulièrement déplaisante; du noir, des corbeaux, et des ombres qui scrutent tout autour de vous, la routine. Je n'ai récolté que peu d'informations de cette région, un endroit qui naguère acceuillant fut pris par un mal mystérieux et les rares endroits sûrs doivent se contenter comme protection, à défaut de soldats aguerris, d'une millice locale. En soupirant, je finis par pénetrer dans cet endroit maudit. Les heures passèrent , je ne voyais même plus le ciel , n'entendais plus les rares oiseaux. Des yeux cachés m'observaient mais restaient immobiles, attendant le moment que je ne leurs laisseraient jamais le plaisir d'arriver. Soudain, mon regard fut attiré par une étrange lueur dans le lointain. Poussée par une indescriptible et irrésistible envie, je m'en approchais. La lueur me troublait, je continuais d'avancer malgré les bruits inquiétants venant de là. Suffisament près, je considérais l'édifice d'où venait la source de lumière. Le peu de raison en moi luttait contre l'envie de visiter le bâtiment illuminé. Avant même de m'être décidé, je fus interpellée par une étrange personne.

-Viens jeïla, nous t'attendions.

C'était une banshee, elle était troublante et belle. Sans rien demander , je suis descendus de ma monture et je l'ai suivie , attirée par une force mystérieuse. J'avais perdu tout contrôle.

Je suivis ma guide et nous entrâmes dans un étrange tombeau. Il y avait beaucoup d'animation à l'intérieur et je réalisais que je n'étais pas la seule vivante ici, d'autres personnes avec le même regard vide que le mien suivaient une ou l'autre spectre.

-Viens, viens c'est bien mortelle. Je vais te conduire dans une chambre, tu seras appelée quand la maîtresse voudra se distraire. Elle finit sa phrase avec un ricanement qui ne laissait rien présager de bon quand à mon avenir proche.

Je ne venais pas de rentrer dans un tombeau mais dans MON tombeau et pourtant je restais là, inflexible, comme si de rien était, complètement ensorcelée. C'est en passant dans un couloir que le vis, un humain, paladin d'après son armure, il était jeune et sûrement beau si son état n'était pas si déplorable, il suivait lui aussi une banshee. En rencontrant son regard, je fus parcourue d'un spasme et le voile noir qui me rendait aveugle tomba. Je le regardais à nouveau, il me souri, me fis un clin d'oeil puis repris son air de zombie. Je fis de même et poursuivis le chemin . Enfin, nous arrivâmes devant "ma chambre". Je m'attendais à bien pire et si la situation n'était pas si critique, elle m'aurait plue avec ses meubles et sa baignoire sentant le parfum, mais ce n'était pas le moment. Elle m'invita à rentrer:

-Allez Trolle, profite de tes dernières heures, je reviendrais te chercher pour le repas. Elle rit.

J'attendis que sa voix disparaisse dans le couloir pour ouvrir la porte et dans une démarche la plus discrète possible, j'entamais le couloir quand une main tout à coup m'empoigna l'épaule et me força à pivoter pour voir avec soulagement le même paladin que tout à l'heure ainsi qu'un nain à la barbe rousse qui se tenait à sa droite guettant le moindre danger qui pouvait surgir.

-Je..je...je. Fis-je
-Venez, venez, nous devons faire vite, ils peuvent venir d'un moment à l'autre madame. Dit le paladin dans la langue commune.

Je le suivis jusqu'à une autre pièce où nous nous engoufrâmes. C'était une chambre identique en tout point à la mienne. J'avais décidé de ce moment d'accalmie pour piquer ma crise.

-Peut-on m'expliquer ce qui se passe au juste?! Qui sont ces fantômes? Comment se fait-il que vous n'ayez pas été charmé?! Et que m'avez vous fait? Je reprends mon souffle et d'un ton plus calme bien que la voix toujours tremblante. Et enfin quels sont vos noms?

Le nain, qui s'était assis sur le lit et avait commencé à fumer, leva un sourcil et soupira en regardant son compagnon d'infortune. Celui-ci, imperturbable, me regarda et finis par répondre.

-Je suis paladin madame. La Lumière me protège même dans un endroit comme celui-ci. J'ai enlevé votre malédiction de votre tête et rendu votre âme claire. Je me nomme Melies, et voici Caldun. Nous avons été envoyé pour enquêter sur cet endroit étrange et...nous avons eu un léger problème. Il fusilla Caldun du regard puis revint à moi. Nous ne savons rien de plus. Et vous, vous êtes Dame?...

-Jeïla. répondis-je. Je ..je dois vous remercier sans vous...
-C'était naturel voyons...

Le nain qui était resté en retrait durant la conversation jusque ici, le coupa.

-Tada... Trêve de blablaterie, on doit filer d'ici avant qu'ils viennent nous chercher pour nous conduire chez leur "maîtresse". Personellement je ne la connais pas et franchement j'aimerais que ça reste ainsi brahum.
-Il a raison, nous ferions mieux de partir au plus vite. Renchéris le paladin.
-Entièrement d'accord mais comment?
-On joue le jeu braha ils sont aussi futés qu'un Trogg ça ne devrait pas poser de problèmes...
-A t'on vraiment le choix? Soupirais-je. Eh bien je vous suis.
-Parfait! Alors allons-y. Finis Melies.

Nous sortîmes de la chambre et du mieux que nous pouvions, nous nous faisions passés pour des zombies.A ma grande surprise, personne ne faisait attention à nous, et pour la première fois, je pensais avoir une réelle chance de m'en sortir. Et là nous la vîmes..la pièce du cauchemar...

Melies qui ouvrait la marche s'était arrêté devant une porte à deux battants qui était ouverte. Je me mis à sa hauteur et pus contempler le spectacle horrifiant qui se déroulait devant nous. C'était une grande pièce, décorés de tableaux et de torches ainsi que de trophés. En son centre nous vîmes ce qui ne pouvait être que la "maîtresse". A quoi ressemblait-elle? Je ne saurais le dire... elle ressemblait à tout les cauchemars réunis, toutes les horreurs dans une seule..chose. Elle était là et dévorait ce qui avait été un humain, et un groupe composés de toutes races se tenait à l'écart, impassible. Je ne pouvais me décrocher de ce tableau, le némesis de chaque être vivant. Mais Melies d'une main tremblante me forca à continuer ainsi que caldun lui aussi horrifié. Car nous étions là, impuissants, et ils allaient tous mourir à cause de notre lâcheté.

-Nous devons faire quelque chose! M'exclamais-je sans me soucier que nous pouvions nous faire repérer.
-Nous ne pouvons rien pour eux! Ou nous fuyons, ou nous mourrons tous! Il me fixa puis me pris par le bras. Allons, venez maintenant, la sortie est tout près.

Et je finis par le suivre, je m'étais mis à l'évidence qu'il avait malheureusement raison et c'est sous les cris d'une nouvelle victime que nous quittâmes cette crypte de l'épouvante.

Après quelques minutes de course effrenées, et pensant être hors d'atteinte,nous fîmes une halte. Caldun fit un feu avec le peu dont nous disposions et commença à cuir toute sorte de chose en les arrosant d'épices. Il était bon cuisinier mais je n'avais pas le coeur à faire un compliment. Les images me revenaient sans cesse et mon état de choc devait se voir car le nain essaye de me réconforter.

-Tada...pensez à autre chose, nous jeter dans la gueule du loup ne nous aurait servis à rien si ce n'est d'être son prochain repas. Le destin nous change et non l'inverse. Allez mangez moi encore un morceau de sanglier je suis sûr que vous aimerez ça!

Ses paroles réconfortantes ont bizarrement produits leurs effet car je ne pensais plus à ça du reste de la soirée et passa la soirée à parler de nous et notre passé.
Et de la fin d'un rêve.

Hrps: J'attends les critiques, soyez indulgents!


Dernière édition par le Dim 2 Oct - 22:40, édité 2 fois
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Kormad
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Kormad


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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyDim 2 Oct - 19:07

Agréablement surpris par la qualité de l'histoire si ce n'est que ça me rappelle ton départ '(
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grimlokt
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grimlokt


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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyLun 3 Oct - 13:49

Pas mieux, texte très agréable à lire et remplis d'émotions… un départ pour le moins triste
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Skidda
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptyVen 7 Oct - 22:20

Les batailles, ces moments intenses où la peur vous envahi, où l'adrénaline s'empare de vous. Là ou vous pouvez tomber à chaque instant dans l'oubli ou résonner dans l'éternité à travers l'histoire. Pourtant, il y aussi la veille de la bataille... Les rires avant les pleurs, la complicité avant la haine, le festin avant d'être exsangue, la raison avant la folie....
Le calme avant la tempête.

-C'est long, pff.
-Tu sais, tu n'étais pas obliger de nous suivre, taha! Fit remarquer Caldun.
-Comme si j'avais le choix. Répondis-je au tac au tac.

En fait, je n'aurais jamais osé l'avouer à ce moment là mais j'avais follement envie de les accompagner depuis notre escapade dans un charmant tombeau. Mais de là à le leur dire , je n'étais pas suffisamment sotte. Voilà deux jours que nous avions quitté la lugubre forêt de Duskwood, nous faisions route vers Booty Bay à présent. Deux jours! Largement ce qu'il faut pour avoir écumer tout les sujets de discussions. Notamment l'histoire de ce cher guerrier à la barbe rousse. Un pur nain d'Ironforge comme il aimait le dire. Forgeron, soldat lors de la troisième guerre, il accompagna l'expédition naine avec Jaina proudmoore. Lors de la chute de la Légion, il n'eut qu'une envie, revoir son pays. Il dut attendre une année où il passa le plus clair de son temps comme mercenaire au service de Theramore. Enfin son rêve devint réalité, mais les souvenirs ne peuvent s'effacer et son passé d'aventurier le rattrapa. Lassé par la quiétude et avide à l'idée de nouvelles batailles, il partit sans remord de sa capitale. Il fut par contre déçu de ses rencontres, ce n'était plus la fière armée qui combattait avec l'énergie du désespoir contre une armée invincible. Il préféra alors la solitude lors de ses contrats. C'est seulement la rencontre de cet étrange paladin qui le sortit de son habitude. Il l'avait aperçu lors d'une journée banale de chasse lorsqu'il le vit en difficulté, le nain lui sauva la vie et depuis ce jour, ils ne sont plus quitté pour ainsi dire.... Ou du moins c'était ce qu'il prétendait, Notre guerrier de la Lumière avait une autre version des faits avec des rôles heu..inversés, moi ce que j'en pensais tant que ça me faisait rire cette dispute...

Et il y avait Melies, l'étrange humain. Natif des douces montagnes d'Alterac. Il n'avait pas encore la maturité lorsqu'on le berça de belles paroles de sa religion. Un élève brillant, bien éduqué qui avait la manie de se trouver là où il ne fallait pas. A peine en possession de son titre de Paladin qu'il fut appelé dans de lointaines contrées où la guerre faisait rage. Il obéit sans discuter, pour servir son pays. Il vit le sang, les cris, la chair , les morts. Les belles promesses de gloire s'effacèrent bien vite ainsi que ses rêves. Il rentra finalement dans son pays, et vit sa terre dévastée, ses parents morts, sa maison disparue. Effondré par la douleur et le désespoir, il chercha la mort dans les plaguelands contre le fléau... Il y trouva son erreur, l'ordre écarlate. Il fut bien accueillit par ses frères dans les derniers bastions de l'humanité dans cette région morte. Ils lui parlèrent de leur ordre "pur" qui ferait renaître de leurs cendres tout les royaumes brisés. Complètement seul et sans but, il pris la main qu'on lui tendit. Melies combattit avec rage le fléau ainsi que les reprouvés sans même connaître leur différence, peu importe pour lui, il les haïssait. Ce n'est que six mois plus tard qu'on lui ouvra les yeux. Lors d'un raid contre une base ennemie, il constata non sans surprise que les reprouvés étaient aidés par d'autres humains, nains, gnomes... L'aube d'argent. Il fut capturé et jugé, malgré qu'il avoua son erreur et implora son pardon, rien n'y changea, il l'avait fait. Il réussit à s'échapper par miracle de la prison. Pensant que c'était la Lumière qui lui donnait une seconde chance, il voulut se racheter et vendit ses services dans le royaume de Stormwind. la suite vous la connaissez, car c'est exactement ce que Caldun disait....

Le reste de nos apartés n'étaient pas vraiment interéssant, surtout des quolibets. Et cette après-midi là était particulièrement remplie de blagues assez vaseuses. Surtout Caldun et moi avec Melies qui rajoutait une couche de temps en temps. Bref je m'amusais.

-Nous ferions mieux de faire une pause avant la tombée de la nuit. Suggèra Melies.
Nous nous sommes arrêtés un peu plus loin à l'ombre des palmeraies et à portée de l'eau pour nos montures, Caldun en profita pour regarder la carte et Melies s'installa pour aiguiser sa lame sous un grand palmier.

-Bon eh bien je vais prendre un bain quant à moi.
Le nain haussa les épaules et Melies contemplait la végétation qui avait pris une soudaine et extraordinaire importance à ses yeux. Sans autres réactions, je me contentai de rajouter.

-Vous feriez mieux d'en faire autant de votre côté.

Et je partis en riant. Après avoir déniché un bel endroit tranquille, je pus enfin me détendre dans l'eau glacée. Il me fallait ce moment de solitude, histoire de faire le point. Mais alors que je pensais à mon futur et mes projets qu'une terrible douleur me fit tressaillir. Je perdis à moitié connaissance. Rentrant dans un songe sans nom ... Une terre aride et désolée, Sillithus, un..un sceptre, un autel, des cadavres, et une ombre qui s'étendait...puis plus rien. Je retrouvai mes esprits, repris ma respiration, et soupirai, rassurée. Quel était ce maléfice? Une question dont je ne pus pas y réfléchir plus en profondeur car une voix surgissant de derrière me fis sursauter.

-Vous allez bien Dame Jeïla?...

Je regardais mon compagnon, ou du moins à ce moment là était-il devenus passablement ennemi détestable, avec stupeur et après quelques secondes de réactions je trouvais mes mots pour répliquer.

-Surtout ne vous gênez pas! Fichez le camp avant que...
-Mais j'ai entendus des cris et je pensais... Protesta l'humain en évitant un de mes projectiles magiques.
Comprenant que toute discussion était inutile, il préféra décamper. Je m'habillais à la hâte et quelques minutes plus tard, j'étais de nouveau au bivouac. Les deux zouaves m'attendaient sur leurs montures, Melies évitant mon regard, Caldun le sourire au lèvre.

-Tiens! Voilà l'ourse. Dit-il dans un rire gras.
Je fis la sourde oreille et nous repartîmes sans mots. Ne pensant plus qu'à ce rêve.

Quelques heures plus tard, toujours en chemin sur la route de Strangleronce. Je consentis la première à briser la glace qui s'était installé dans le groupe.

-Au fait. Fis-je d'une voix timide. Pourquoi m'avez vous désenchantée moi dans la crypte?
-Ohh vous savez vous étiez la seule potable dans le....
Melies, à portée,lui donna un coup de coude bien placé, et fit tomber un étrange petite paquet.
-Parsembleu mon tabac!
-En fait j'ai essayé sur tout ce qui passait par là mais vous étiez la seule à réagir positivement apparemment, les autres devaient être irrécupérables, les pauvres. Il finit sa phrase d'un ton amer.
-Et puis il espérait une com... Hey! ma pipe. Il le ramassa et lança à Melies un regard noir. Si on ne peut même plus rigoler....
Et nous continuâmes à parler de tout et de n'importe quoi, la bonne humeur était revenue mais je ne m'étais pas résolue à parler de ce qui s'était réellement passé dans la rivière.

Le Soir tombait. Et alors que Caldun me narrait comment il avait réussi l'exploit de faire succomber son ami "le parfait chevalier" à l'alcool, nous aperçûmes l'entrée de Booty Bay.

-Enfin. Soufflais-je. le confort me manquait justement.

Avant de pénétrer dans le port, Melies me résuma la situation.

-Nous avons rendez-vous avec un vieux camarade pour un nouveau travail. Dit-il. Si vous êtes intéressée, je suis sûr qu'il sera ravi de vous engager aussi. A la taverne dans une heure. Et il fit avancer son canasson.
-A tout à l'heure! Me lança le guerrier, tout guilleret.
-On verra. Répondis-je dans le vague.
Une heure plus tard, je me tenais devant la porte de l'auberge. J'avais fait le tour de la ville, jeté un coup d'oeil au marchant, et j'ai réfléchi à tout ça. Une autre aventure? C'était une autre envie de mourir. une autre tentation. Et j'avais décidé d'aller voir ce que c'était exactement. Je rentrai , c'était un charmant établissement, avec sa foule de buveurs de tout poils. Son ambiance chaleureuse aussi. Je fis le tour de la salle du regard et repèra les deux phénomènes assis au fond de la salle. Une pile de chopes vide était étalé à côté de Caldun dont son visage ne laissait aucun doute quant à son état. Pourtant il n'avait aucun mal à parler n'y à se tenir. (Une bizarrerie de la race naine sûrement, il faut des compensations sans doute ... mais ne nous écartons pas).

-Alors, où est-il votre commanditaire?
-Il va arriver ne t'inquiète pas. Dis le nain avec un clin d'oeil, puis il ajouta en murmurant. Apparement c'est du sérieux cette fois-ci! Il va nous accompagner lui même et tient à ce que nous soyons 5 au moins.
-Je lui ai parlé de toi, à Kaïgo . Rajouta Melies. Il avait l'air perplexe mais ne t'en fais pas c'est joué d'avance. Ah le revoilà accompagné d'Isultar.

Je me souviendrais toujours de cette image ... et de cette personne pour ce qu'elle a fait. C'était un gnome, mage ça se voyait. Il tenait d'un bâton et semblait vieux en s'appuyant avec celui-ci pour marcher ainsi qu'avec sa barbe. Il imposait un certains respect malgré sa posture. Isultar était un elfe, chasseur d'après son fusil et l'armure typique de sa classe. Son regard portant le poids des âges se perdait dans le vague.

-Ainsi voilà Jeïla dont tu m'as parlé, il nous manquait justement un bras armé pour ma petite escapade.

Je le saluai respectueusement, il me jaugea brièvement d'un regard d'expert.

-Oui, il nous manquait quelqu'un, fusse t'il de la Horde. Ajouta-t'il avec un sourire. Alors êtes vous intéressée par une aventure?
-Si vous consentiez à m'expliquer en quoi consiste t'elle déjà.
-Vous ne perdez pas le nord à ce que je vois haha. Soit, je ne peux pas tout vous dévoiler mais nous devons juste aller en Sillithus récupérer quelque chose qui m'intéresserait énormément.
-Juste? Hum avec un déploiement pareil et avec vous en prime je doute du "juste" voyez-vous.
J'avais marqué un point, mais il cacha son agacement et répondit avec un ton plus dur.
-Il y a certains personnes qui veulent m'empêcher d'atteindre ce que je convoite. Cette peste de Skidda et son groupe me traquent mais j'ai touj....
Je ne suivis pas la fin de la phase... Skidda...Skidda. Je tiquais à ce nom. Elle avait fait partie de mon ordre et même si je ne l'avais connue que peu de temps, le fait qu'elle soit ennemie envers le gnome me semblait louche. Ou alors Kaïgo avait des projets louches... Je voulais en savoir plus, je devais savoir ce que l'un ou l'autre tramait, je...
...Alors Jeïla? Votre réponse? 200 Pièces d'or c'est non négligeable...
-C'est..c'est d'accord, j'accepte.
-Parfait, je savais que vous accepteriez.
Caldun et Melies à côté de moi me félicitèrent. Alors j'entendis Isultar prendre la parole pour la première fois.
-Soit, si tout est en ordre, buvons donc à notre succès. Et il leva sa choppe.
-A notre succès.Rugit le nain.
Nous levâmes tous notre verre et bûmes.

Et mon pacte fut scellé dans ce tintement de fête.
Le calme avant la tempête.

Hrp: Voilà en espèrant que ça vous plaise.
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Skidda
Diplomate



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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve   La fin d'un rêve EmptySam 10 Déc - 22:34

Un bâton d'ébène à la main, une Trolle se tient là, à regarder au loin.
Qu'est-ce qu'elle fout là cette p'tite Trolle si tôt le matin?
Quel maléfice? Quelle sorte d'épice? Quelle blessure? Quel sceau d'ordre pur?
Quelle ivresse, quelle tristesse...
Les monstres sont là, elle ne recule pas d'un pas.
Qu'est ce qu'elle a cette Trolle prête au trépas?
Quel est ce corps qu'elle serre dans ses bras?

Réveil en sueur, encore ce maudit rêve.
Toujours le même, toujours aussi horrible.
Je n'arrive pas à comprendre, qu'est ce que cela signifie?
Voilà les questions qui chaque aube me revenaient sans cesse.

L'aube s'était probablement levée depuis quelques heures, la brume s'était estompée sur le port.

J'étais toujours à Booty Bay, nous devions partir aujourd'hui même, Kaïgo se sentait prêt avait-il dit hier soir alors que nous étions attablés devant notre chopine du soir. Prêt ...mais prêt à quoi précisément? Je ne savais pas encore la réponse. Le gnome ne m'accordait aucune confiance et Caldun et Méliès n'en savaient rien du tout. Je devais me préparer au pire pour cette mission, tout ça n'était pas clair... ces rêves, Skidda, tout ça tournaient dans ma tête inlassablement. Je ne me sentais vraiment pas bien, à moins que ce soit cette mixture infecte qu'ils nous servaient à la taverne.

Après avoir réussi avec beaucoup de peines à m’extirper de mon lit, je commençais ma toilette mais quelqu’un frappa à la porte, Méliès. Je le trouvai bizarre lui aussi mais pour une raison plus évidente. Il préféra rester appuyé contre la porte et ne rentra pas. Je ne lui adressais jamais la parole en première, c’était devenu automatique et il ne s’en souciait visiblement pas. Cette fois ça en devenait agaçant ; prête à craquer, j’allais lui demander de me laisser en paix. Allez savoir pourquoi, celui-ci se décida justement à parler.

-Vous semblez soucieuse Jeïla. Dit-il
-Vous semblez soucieux Méliès. Répondis-je sans me retourner.
-Toujours ces cauchemars ?…
-Moui.

Oui j’avais décidé d’en parler avec quelqu’un. Hélas, il ne m’avait écouté que d’une oreille distraite et m’avait assuré que ça passerait. Je détournais mon regard de la fenêtre et lui fit face, un peu en colère.

-Tu trouves ça normal toi toutes ces coïncidences ? Que justement on aille à Sillithus avec cette Skid….

Ca, je ne lui en avais pas parlé.

… Cette Taurènne qui nous poursuit ?
-Pourquoi pas, tu ne devais pas trop te soucier de tout ça, Kaïgo est vraiment malin et…
-Farfelu ? Fou sur les bords ?
-Heuu oui aussi.
-Tu me caches quelque chose…

Il parut un peu gêné.

-Et toi, nous cacherais-tu quelque chose ?
-Oh ! Je vois… Eh bien, émissaire de Kaïgo vous m’en voyez navrée mais je dois me changer alors …réservez votre interrogatoire pour plus tard, hum ?
-Vous m’en voulez toujours ?
-Noonnn pas du tout. Fis-je d’une voix pleine d’ironie.

Une voix s’éleva dans le couloir.

-C’est vrai tu n’aurais pas du lui prendre une chemise de nuit, la pauvre, ça la perturbe.
-Caldun…la ferme !

Méliès acquiesça un sourire avant de partir en éclatant de rire alors que je lui claquais la porte.
Marre de Caldun et marre de cette compagnie à la….

Deux heures plus tard, nous quittions la ville portuaire et ses sangsues de marchands. Les sacs remplis et les souvenirs de nos soirées ternis. Kaïgo sur son mechanostrider ouvrait la marche. Isultar, Méliès et moi au milieu, Caldun légèrement en retrait. Je ralentis légèrement pour être à hauteur du nain.

-Vous avez eu une compagne Caldun ? Demandai-je.

Le nain haussa les sourcils.


-Pourquoi cette question ?
-Il faut bien passer le temps non ? Alors ?
-Oh oui, mais elle est morte noyée dans un tonnelet de bière. Et vous ?
-Oh oui mais je l’ai mangé huhu. (non pas huk huk)

Nous rîmes de bon cœur.

-Allez. Dit Caldun en essuyant une larme. Qu’est-ce qu’ils racontent les deux autres là ?

J’emboîtais le pas au barbu et nous nous installâmes chacun d’un côté autour de l’Elfe et l’Humain.Apparemment, Méliès était dans une conversation passionnante à voir la manière dont il parlait.


…. Et le monastère contiendrait 9999 pièces, chacune tout aussi somptueuse que les autres. Il y aurait un grand jardin avec une fontaine et des petits ponts au-dessus des mares ainsi qu’un parc dont l’adjectif grand qui lui serait associé ne serait qu’un doux euphémisme. Une immense bibliothèque qui renfermerait toutes les œuvres des plus érudits de cette terre serait également installée. Pas de mur, juste deux tours qui s’élanceraient tellement haut vers le ciel qu’ils se perdraient dans les nuages. Les élèves seraient acceptés à partir de treize ans. Chacun d’eux aurait le but de non pas augmenter sa puissance mais sa foi et son savoir. Une petite bourgade serait établie autour du monastère avec des domestiques pour s’assurer de leur bien être et d’accomplir les tâches pénibles. Chaque année, une fête célébrerait l’ouverture de cet établissement. Une fête si énorme qu’il aurait encore fallu agrandir cet espace, déjà titanesque, pour accueillir tout ceux qui voudraient y participer. On aurait fait venir des bières d’Ironforge, des danseuses d’Alterac, des musiciens Hauts-elfes….

-Mais hum… Pourquoi me dis-tu tout ça Méliès ? Demande un Isultar complètement décontenancé.
-Eh bien !Je réponds à ta question !Utopie mon ami… utopie.

Le chasseur se tourna vers le paladin.


-Tu veux dire qu’il n’y a aucune chance pour qu’elle revienne ?
-Autant que rencontrer un ecclésiastique dans Orgrimmar.
-Un quoi ?
-Laisse tomber….
-Je pensais qu’elle m’aimait pourtant…

Caldun affichait des yeux ronds, moi je me grattais la tête, décidée d’oublier ça le plus vite possible. Une petite tape à Yuki et maintenant je m’approchais du Gnome qui était le seul à l’écart. Nous devions le suivre, il ne nous avait rien dit quant à notre itinéraire si ce n’est que nous devions aller à Sillithus.

-Prête à en découdre Jeïla ? Questionna Kaïgo qui savait que je n’étais plus qu’à quelques mètres de sa monture métallique.
-Je ne sais même pas contre qui nous allons devoir en découdre…
-Mais il y a beaucoup de possibilités pourtant ! A toi de voir lesquelles seraient les plus probables.
-Oh bien sûr ! Et à ce propos comment allons-nous pénétrer dans Ahn’Quiraj ? Fis-je d’une voix sarcastique.
-Qui vous a dit que nous allions à Ahn’quiraj ?
-Voyons cher confrère ! Ne me prenez pas pour une imbécile parce que je suis Trolle ! Répliquais-je en essayant de cacher au mieux que je bluffais.
-Ah bon !?
-Oui, vraiment….
-Dans les Blackrocks. Finit-il par lâcher. Je sais de source sûr qu’il y a une faille qui me permettra d’ouvrir un portail pour atteindre la cité des Sillithides.

Paf, c’était bien là notre destination finale. Je continuai sur mes questions tant que celui-ci était d’humeur à parler.


-Et que comptez vous faire avec le cristal, cette chose que nous devions juste récupérer, si ce n’est pas trop indiscret ?
-Ca l’est Trolle. Ah oui ! Au fait, au cas où vous voudriez vous en approprier, il est clair que je devrais vous…faire du mal.
-Vous ? Me faire mal ? Ahah ne vous inquiétez pas ! Je n’en vois pas encore l’usage….pour l’instant.
-Je vous ai à l’œil. Murmura-t-il avec un sourire qui même caché sous sa barbe grisâtre me glaça le sang.

Je l’ai laissé me distancer et suis revenue vers le gros de la troupe à qui je leurs racontai brièvement ma discussion.

-Ahn’Quiraj. Souffla l’Elfe.
-Ma foi. Ajouta Méliès. Je ne vois pas ce qu’il y a de surprenant, il fallait s’en douter.

C’est tout ce qu’il eut comme réaction mais il était certains qu’ils étaient mal à l’aise maintenant. Je me mis à l’écart pour ma part et réfléchis à d’éventuels liens entre mes rêves et ce que je devais faire, un signe. Sans résultat.

Les deux journées suivantes furent mornes. L’excitation des premiers voyages avait depuis longtemps disparus et c’est avec lassitude que je regardais les paysages variés défiler sous mes yeux. Méliès n’était pas venu poursuivre son interrogatoire. J’en étais plus perturbée que soulagée à vrai dire. Je voulais vraiment lui prouver mon innocence. Mais l’étais-je réellement ? Pion du destin, ton avenir se perd dans de sombres desseins. Je ne me sentais pas bien, et cette fois, l’alcool n’y était pour rien. Alors pour un peu oublier, je demandais à Caldun de continuer à me raconter ses histoires, ses souvenirs troublés.

Le lendemain, vers le milieu de l’après midi. On pouvait sentir le soufre et la cendre. Nous étions arrivés à Blackrock.

-Alors ? Quelle direction maintenant ? Questionna Caldun.
-Suivez-moi ! Ordonna le Gnome.
-C’est bizarre. Remarquais-je. Nous n’avons encore vu aucun signe de Skidda ou de sa bande.
-Ne vous inquiétez pas, nous aurons beaucoup d’occasions de voir vos amis. Susurra-t-il

Heureusement il ne s’était pas aperçu de la frousse qu’il m’avait flanquée sur le moment.


-Quand on vous voit, on ne peut que comprendre leurs motivations. Répondis-je en faisant de mon mieux pour rester naturelle.
-Bon ça suffit maintenant. Coupa Méliès.

Silence


Voilà longtemps que je n’étais plus revenue dans cet endroit chaleureux et mes dernières escapades m’avaient laissé de douloureux souvenirs. Tant d’ennemis dans une si petite contrée. Je n’espérais qu’une chose, que l’on ne doive pas aller dans le mont de cette région !

Trente minutes après, on était en plein dedans…. Génial Kaïgo, vraiment….
C’est en groupe soudé que nous avançâmes dans l’antre peu accueillant de Ragnaros et Nefarian ainsi que toutes les joyeuses monstruosités locales, chaque pas étant un peu une épreuve dans cette atmosphère étouffante. Soudainement, le petit mage qui nous servait de guide nous pointa du doigt un endroit dans la pénombre que je n’avais jamais vu. Un mur dont les inscriptions gravées ne ressemblaient à aucun langage de ma connaissance. Ca ne pouvait être qu’une porte. Je me sentis rassurée tout d’un coup à l’idée que nous n’aurions pas à aller plus bas…ou plus haut…

-Alors ? Haletais-je. On va faire un pique-nique ici ou …
-Moi je voudrais bien une bonne bière. Se plaignit Caldun.
-Demande donc à tes cousins sombres he !
-Grmbll….
-Silence ! Je dois me concentrer bon sang ! Cria Kaïgo.

Et nous le fîmes. Après quelques minutes celui-ci n’arrivait toujours pas à l’ouvrir malgré la quantité de mots de passe qu’il avait fourni à l’étrange mécanisme de la porte. Tout le monde à bout de nerfs, je sautai d’un bond et me mit à distance du mur.

-Bon eh puis zut, poussez-vous !

Tout le monde s’écarta, je laissais la magie venir en moi, couler dans mes veines. Je n’avais plus qu’à…

Grosse explosion. Un trou béant avait laissé place au mur. Caldun applaudit comme s’il venait d’assister à une belle bagarre dans une taverne. Méliès et Isultar acquiescèrent du regard. Kaïgo pour sa part était partagé entre la colère et la stupeur.

- Ce n’est pas une manière pour ouvrir une porte !… Maugréa-t-il.
-Ben chez nous ça dépend. Dit Caldun avec un clin d’œil dans ma direction.
-C’est quand même plus facile comme ça. Rajoutai-je.
-Bon quand vous aurez fini de vous chamailler, on pourra essayer de continuer ? Glissa Isultar.
-Bien, en route alors !

Nous entrâmes ensemble dans le gouffre après avoir allumé nos torches. Petit à petit nous découvrîmes l’endroit… qui n’avait en fait rien de particulier. Je me demandais juste comme Kaïgo avait bien pu trouver cette information mais je me réservais la question pour plus tard. Il fallait d’abord découvrir la fissure. Le mage avançait d’un pas assuré, il tenait de sa main droite une étrange pendule pour détecter ce que nous cherchions. C’est étrange que tout notre projet dépende d’une si petite chose…

Nous atteignîmes une cavité circulaire où deux chemins partaient dans une direction différente. Il y avait un étage et des marches taillées dans la roche avec quelques inscriptions sur les murs. Qui habitaient là ? Les Darks Irons ? Voilà encore une question à ajouter dans ma liste.

-A droite. Dit Kaïgo.
-Tu fais vraiment confiance à ce machin ? Demanda Isultar.
-Bien sûr ! Répliqua-t-il d’un air vexé.
-Bon… formation colonne, c’est étroit là dedans.

Nous commençâmes à avancer dans les ténèbres des profondeurs quand soudain, paf ! Un coup de vent et plus de torches. Mais ce qui laissait plus de glace, c’était que ce souffle si froid et brusque n’était certainement pas naturel.

-Pas de panique, je vais allumer mon bâton… Rassura Kaïgo .
-Qu’est-ce que c’était ? Demanda Caldun une fois le noir dissipé.

Je regardais mes compagnons. Je n’étais pas encore engagée dans le tunnel.
Même pas le temps dire quoi que ce soit qu’un énorme rocher tombe juste devant moi, à l’entrée du chemin, me séparant du reste du groupe et coupant ma seule source de clarté.

J’entendis du bruit derrière le bloc de pierre, j’attendais, puis plus rien.
Je tapais sur l’obstacle, criait mais rien n’y fit. J’étais vraiment bloquée.
Il fallait réfléchir. Revenir en arrière ? M’avaient-ils abandonné ? Peut-être était-ce eux qui avaient fait le coup après tout… Je voyais déjà leurs têtes réjouies… Non ! C’était absurde. Réfléchir…garder son calme…

-Enfin, Jeïla.

Au même instant. Alors que tout espoir s'était éteint, une lumière s’embrasa.

Une explosion, une déflagration, plus d’Trolls ni d’démons.
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